La commune de Hamoir vit une situation particulière depuis plus d’un an maintenant puisqu’elle se partage le secrétaire communal avec la commune voisine de Comblain-au-Pont.
Nous ne reviendrons pas sur les tristes événements qui ont amenés à cette situation, devant, au départ, être temporaire, ni sur les qualités du secrétaire communal qui ne sont nullement mises en cause.
Un an plus tard, force est de constater que le temporaire devient permanent. Peu convaincu de la pertinence des propos de la majorité prétendant avoir : « décidé de creuser l’idée novatrice du partage d’un secrétaire expérimenté pour deux communes », le groupe ACOM a questionné le Collège sur la légalité d’un tel acte.
Suite à la réponse mi-nébuleuse, mi-embarrassée, nous avons été contraints de demander l’avis de la tutelle. C’est ainsi que le député Alain Onkelinx a interrogé, au Parlement wallon, le Ministre des Affaires intérieures Paul Furlan sur cette situation étonnante.
Au niveau des principes, le Ministre rappelle ce qui semble une évidence, à savoir que : « … la fonction de secrétaire communal présuppose, de par l’ampleur de ses missions et de ses responsabilités, une activité à temps plein au sein de la commune ». Sur le plan légal, il précise que le partage d’un secrétaire communal entre deux ou plusieurs communes est possible, sous certaines exigences strictement limitées. Mais le Ministre de préciser que ces conditions ne sont pas remplies dans le cas de Hamoir. C’est donc la confirmation du caractère légalement douteux de cette solution qui ne saurait, par conséquent, qu’être temporaire.
C’est précisément ce qu’exprime le Ministre dans sa conclusion : « … je ne peux que vivement encourager la commune de Hamoir à pourvoir au remplacement du secrétaire communal dans les plus brefs délais ».
Des questions doivent maintenant se poser, peut-on accepter de tels manquements, peut-on tolérer que par facilité et sous couvert d’une modernité qui ne trompe personne, des élus prennent des raccourcis avec le cadre légal ? Les citoyens et le personnel communal méritent mieux qu’une gestion à la petite semaine, méprisant leurs intérêts et mettant en péril le bon fonctionnement de la commune.
Catherine Allard, Conseillère communale