Voilà maintenant près d’un an que l’opportunité s’est offerte à moi de rejoindre le groupe Acom. Après avoir suivi et participé modestement au travail fourni par l’ensemble de l’équipe, l’occasion m’est à présent donnée d’écrire quelques lignes sur un thème auquel je ne puis par nature me soustraire, à savoir : « La politique chez les jeunes ».
Lorsque l’on aborde ce vaste sujet, une question ressort très rapidement : « Dans le contexte actuel, quel intérêt la vie politique locale peut-elle avoir pour un jeune habitant de la commune ? »
Les inquiétantes réalités nationales auxquelles notre pays doit faire face, justifient cette interrogation, qui plus d’une fois me fut soumise. Il faut avouer que si la chose publique, par sa complexité, son aspect nébuleux et les aprioris qu’elle véhicule, n’est pas souvent une des préoccupations majeures des jeunes, l’incertitude et l’incompréhension de l’actuelle situation ne jouent pas non plus en faveur d’un intérêt accru, et ce même aux échelons inférieurs.
Et pourtant quoi de plus passionnant que de participer, d’une manière ou d’une autre, à l’épanouissement et à la bonne gestion des villages de sa commune. Se réunir pour mettre en commun et débattre d’idées, de projets qui rencontrent les préoccupations citoyennes et qui ont pour but de faire avancer positivement les choses. Héritage familiale diront certains, mais je ne puis m’empêcher de penser que le véritable sens de l’engagement politique au niveau local réside dans cette vision que beaucoup partagent. Chaque composante de notre population, les jeunes comme les autres, a donc une place autour de la table. Or, force est de constater que l’oreille peu attentive, voir sélective de nos responsables locaux n’est pas propice au développement de ce genre d’initiative. Les années passées dans l’équipe dirigeante du Patro de Hamoir m’ont permis d’en faire la malheureuse expérience. Pourtant les projets intergénérationnels que j’ai l’occasion de soutenir dans ma vie professionnelle me renforce dans l’idée qu’il n’y a pas d’âge prédéterminé pour faire confiance à une personne. Alors pourquoi ne pas prendre la peine l’écouter…
Une des forces du groupe Acom réside dans cette ouverture d’esprit. Chacun peut effectivement y amener ses idées en vue d’améliorer la vie communale. Cela ne signifie pas l’absence de lignes de conduites claires, mais permet justement de prendre en considération l’avis du plus grand nombre pour déterminer celles-ci. C’est ainsi que toutes les actions menées et exposées dans ce journal purent avoir lieu.
En considérant donc l’action politique locale comme un point d’appuis collectif au développement communal et non comme une appropriation personnifiée du pouvoir, on démystifie cette dernière et rend les débats accessibles à tous, suscitant ainsi de l’intérêt auprès d’un public parfois peu en phase avec ce qui lui est proposé.
Loïc Jacob