HAMOIR - Le groupe ACOM a ignoré le conseil de jeudi soir afin de marquer son ras-le-bol. Le bourgmestre parle de clientélisme et de gaminerie.
Plutôt bizarre, la séance du conseil communal de Hamoir de ce jeudi soir. D'abord, il n'y avait qu'un seul point à l'ordre du jour et ça urgeait. Il s'agissait d'un dossier relatif au droit de tirage de quelque 185 000 euros octroyés à la commune pour la réfection de plusieurs routes de l'entité. Dossier qui doit être rentré, au plus tard ce 30 avril 2011 à la SPW. Le point a été adopté et bouclé en une dizaine de minutes... mais les conseillers de l'opposition ACOM n'étaient pas là.
Un profond mécontentement
Le groupe ACOM avait décidé de se réunir, une heure avant le conseil, dans un café proche. Là où ils ont décidé de la conduite à tenir : ils n'assisteraient pas au conseil. La raison de cette attitude ? La chef de file Catherine Allard est claire : «Les conseillers de notre groupe avaient demandé d'inscrire un point à l'ordre du jour de ce mini conseil, en respectant la procédure de dépôt. Il s'agissait de pouvoir débattre des nominations des membres du personnel administratif qui créent un sérieux remous au sein des services. C'était sans compter avec le capharnaüm qui règne depuis un an à l'administration communale - il n'y a, en effet qu'un seul secrétaire communal, Jean-Claude Bastin, pour s'occuper de deux communes, Comblain-au-Pont et Hamoir - et sur l'autoritarisme absolu du bourgmestre, Patrick Lecerf.» Les nominations définitives de membres du personnel constituent un sujet épineux et certains bruits circulent concernant la nomination de nouveaux venus, alors que d'autres personnes, employéescontractuelles depuis 20 voire 30 ans attendent toujours leur nomination, à défaut de laquelle leur pension serait inférieure. «Ce serait reporté au prochain conseil, courant mai, reprend Catherine Allard. Mais il est vrai que c'est le chaos et, par exemple, Hamoir ne possède plus de procès-verbaux du collège depuis belle lurette, c'est délirant. Des faits semblables sont récurrents. Ca explique notre attitude.»